Île de France Sud retrouve l’équilibre

« L’an passé, j’ai posé un engagement clair : redresser les comptes, a rappelé Jean-Marc Foucher, président de la coopérative Île de France Sud, lors de son assemblée générale qui s’est tenue jeudi 4 décembre, à Étampes (Essonne). On affichait alors 2,7 M€ de déficit en résultat net consolidé. J’avais promis un redressement, un vrai, et cet engagement nous l’avons tenu ensemble. Et pourtant la récolte 2024 a été calamiteuse. » La coopérative a enregistré une baisse de 21 % de ses volumes collectés par rapport à la campagne précédente, à 135 000 t en conventionnel et bio.

« Nous n’avons pas lâché »

« Même dans cette année compliquée, nous n’avons pas lâché, nous avons tenu et les résultats sont là, a-t-il continué. Au niveau du groupe, le redressement est là », avec un résultat net consolidé de 11 800 € pour 2024-2025. « Nous avons mené ce redressement sans augmenter les marges de la coopérative. Notre coopérative n’est pas fragile, ni au fond du gouffre, ni en fin de cycle, a-t-il martelé. On a traversé des tempêtes et on a tenu bon. C’est dans votre ADN et le nôtre. Ce redressement, c’est un rebond, un tremplin et nous avons retrouvé un cap. Nous allons vers plus de conseils, d’innovations agronomiques, de valeur ajoutée dans les filières, de solidité. L’année a été rude mais elle a révélé une chose : vous êtes membres d’une coopérative qui sait encaisser et sait se relever. »

« Créer de la valeur ajoutée »

Si la récolte 2024 a connu des « rendements historiquement bas et une qualité moyenne, a rappelé Pierre Lethuillier, responsable filière, celle de 2025 est attendue proche de celle de 2021 ». Des ajustements ont été apportés sur la politique commerciale. « Nous arrêtons la prime d’engagement précoce car cette offre n’a pas pris, mais les dépôts gratuits en moisson sont maintenus ainsi que les prix “liberté” pour les filières stockées en ferme. Nous renforçons également les offres déjà existantes telles que le prix ferme éloigné, les opérations commerciales et les options. Par ailleurs, en 2025, nous continuons à être un acteur pilier dans les filières. Pour la récolte 2026, nos filières se développent pour créer de la valeur ajoutée. »

Plan d’action

Sébastien Ciezki, directeur général d’Île de France Sud, a ensuite présenté la « réflexion stratégique de redressement de la rentabilité de la coopérative à trois ans », mise en place depuis début 2025 pour atteindre un résultat courant groupe d’environ 600 000 € (contre -3,1 M€ en 2023-2024, et -21 000 € en 2024-2025). Ce plan d’action se décline en quatre axes :

• optimiser l’organisation et la planification du travail ;
• améliorer la performance commerciale : nouvelles offres et services, développer les filières telles que « celle de la farine bio d’Île-de-France ou la signature d’un engagement avec l’entreprise Elior et la ville d’Étampes pour la restauration collective », a souligné le directeur ;
• réduire certains coûts : « revoir et renégocier certaines pratiques par exemple », a-t-il précisé ;
• faire évoluer « notre relation avec nos adhérents en créant plus d’échanges à travers notamment plusieurs réunions organisées au printemps 2025 pour échanger librement, en récompensant votre fidélité, en accompagnant les jeunes… »